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Récit

Doctolib, un nouveau monopole sur ordonnance ?

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La pandémie de Covid-19 en Francedossier
Désormais incontournable dans la santé, la société chérie de la macronie n’a laissé que des miettes aux concurrents qu’elle n’avait pas encore avalés. Les médecins s’inquiètent mais il est peut-être trop tard.
par Arthur Quentin
publié le 30 juillet 2021 à 20h35

Nous sommes le 3 avril 2019. Bien avant la pandémie de Covid-19. Cédric O vient tout juste d’être nommé secrétaire d’Etat au Numérique et pour sa première apparition publique, il fait le choix symbolique de se rendre chez Doctolib. Très enjoué, il déambule dans les locaux de la jeune société de prise de rendez-vous médicaux en ligne. Il veille scrupuleusement à saluer tous les employés et tutoie son jeune PDG (34 ans) Stanislas Niox-Château, traduisant une forte proximité entre l’entreprise et le gouvernement. Ce dernier est encore plus souriant que son invité, pour ne pas dire euphorique. Et pour cause. Doctolib vient d’accomplir une levée colossale auprès de General Atlantic, un fonds d’investissement américain : 150 millions d’euros. Ce qui lui a permis d’entrer dans le club des «licornes» françaises, ces start-up valorisées à plus d’un milliard de dollars. Le genre de success-story de la «French Tech» qui plaît en macronie.

Grâce à ses ingénieurs, l’entreprise a su mettre au point un outil à la fois performant et ergonomique pour mettre en relation médecins et patients et faciliter la prise de rendez-vous en ligne. Doctolib, qui tire ses revenus des abonnements payés par les professionnels de santé pour accéder à ses services, a connu depuis sa fondation en 2013 une ascension fulgurante. Aujourd’hui elle compte 1 700 salariés et collabore avec plus de 120 000 professionnels de santé (dont près de 40 000 médecins). Elle est déjà bien présente en Allemagne où elle participe

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