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Décryptage

French tech : 5 choses à savoir sur Alan, l'assurance santé qui vaut 2,7 milliards

La licorne française, qui vient de lever 183 millions d'euros, est le porte-drapeau de l'insurtech française. Depuis son lancement en 2017, la start-up a développé de nombreux services et fonctionnalités autour de la santé et du bien-être mental.

70 % des soins déclarés sur Alan sont remboursés en moins d'une heure.
70 % des soins déclarés sur Alan sont remboursés en moins d'une heure. (Alan)

Par Charlie Perreau

Publié le 5 mai 2022 à 09:00Mis à jour le 5 mai 2022 à 11:22

Un an après avoir obtenu le statut de licorne, la start-up française cofondée en 2016 par Jean-Charles Samuelian et Charles Gorintin lève 183 millions d'euros. Résultat : elle double sa valorisation pour atteindre 2,7 milliards d'euros.

En six ans, la jeune pousse donné un coup de jeune au secteur de l'assurance santé grâce à une expérience fluide et des remboursements quasi instantanés. Mais elle ne compte pas s'arrêter là. Voici cinq choses à savoir sur ce membre du Next40 .

1. Son nom est tiré d'un célèbre mathématicien

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Certaines start-up ont choisi de baptiser leur service avec un prénom. Alan est certainement l'un des exemples les plus connus en France, avec Lydia. Ce nom fait référence au mathématicien et cryptologue britannique Alan Turing et au philosophe Alan Watts, auteur de nombreux livres et articles sur la spiritualité.

La start-up a choisi d'être représentée par un petit animal blanc que l'on retrouve un peu partout dans ses bureaux (il existe même des peluches !). Ce n'est pas officiel mais il s'agit d'une marmotte.

2. Alan dispose d'un agrément d'assureur

Le 23 octobre 2016, l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) a délivré à Alan un agrément pour concevoir, commercialiser et assurer en France ses produits de complémentaire santé. Ce graal avait été accordé pour la dernière fois il y a près de trente ans !

Depuis, d'autres start-up ont obtenu un agrément d'assureur comme Seyna (activités d'assurance dommages), Acheel ou encore Mila. La majorité des insurtech sont courtiers, un statut plus facile à obtenir. L'assurance habitation Luko, qui était courtier, a de son côté racheté début 2022 son concurrent allemand Coya, détenteur d'un agrément .

3. Plus qu'une assurance santé

Alan a commencé son aventure avec une assurance santé 100 % en ligne, sous la forme d'une application et d'un site au design bien léché. Pour se démarquer des assureurs traditionnels, elle a développé un système de remboursement ultrarapide : 70 % des soins déclarés sont remboursés en moins d'une heure et 95 % en moins d'une journée.

La start-up a progressivement étoffé sa plateforme avec des fonctionnalités autour de la santé comme de la téléconsultation, une messagerie ou encore des notifications personnalisées. En mai 2021, elle a mis la main sur l'application de santé mentale américaine Jour pour 20 millions de dollars et en 2022 elle a lancé un ensemble de fonctionnalités autour des soins optiques (achat de lunettes en ligne, essai en réalité virtuelle…). Alan veut ainsi devenir une application tout en un dans la santé . On appelle ça dans le jargon de la tech une « super app ».

4. Sa culture d'entreprise détonne

Dès la création de la société, les deux cofondateurs d'Alan ont imaginé une culture d'entreprise atypique. Jean-Charles Samuelian détaille toutes leurs pratiques dans son livre « Healthy Business » paru en septembre 2020. Parmi ses piliers, la transparence totale, l'absence de réunion et l'obligation de tout consigner par écrit, le partage de la valeur financière ou encore la publication de la grille des salaires sur leur blog.

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Depuis mai 2022, tous les salariés reçoivent des BSPCE, sorte d'options, chaque année (auparavant, ils n'en recevaient qu'à leur arrivée). Le processus de recrutement vise à combattre les biais habituels avec lesquels les managers choisissent leurs futurs collaborateurs. Cinq entretiens sont nécessaires pour rejoindre Alan et les questions posées sont les mêmes quel que soit l'interlocuteur.

5. Les levées de fonds sont annoncées à la même période

En six ans d'existence, Alan a levé des fonds quasiment tous les ans et à la même période - au début du printemps. Son dernier tour de table, annoncé le 5 mai 2022, s'est élevé à 183 millions d'euros, soit quasiment le même montant qu'en 2021 .

Au total, la start-up a récolté près de 493 millions d'euros auprès d'investisseurs français et internationaux comme Index, le fonds souverain singapourien Temasek ou encore le hedge fund américain Coatue. Fait marquant : Xavier Niel a refusé d'investir dans Alan au début de l'aventure, considérant qu'elle aurait besoin de trop de capital non productif, mais a finalement mis au pot en 2018.

Charlie Perreau @CharliePERREAU

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