Du 12 au 14 novembre 2021
Il est devenu de plus en plus difficile de définir le « cinéma indépendant » aux États-Unis. Avec plus de mille films réalisés chaque année et la diminution du nombre de films produits par les studios, n’importe qui peut prétendre être un « indépendant ». En raison de cette expansion, le terme a perdu son sens. Lorsque le concept de « cinéma indépendant » a commencé à émerger dans les années 1930 - appliqué à des mouvements aussi variés que les films du Film and Photo Leagues et du premier cinéma d’avant-garde -, il désignait un travail essentiellement différent de celui produit par le cinéma commercial d’Hollywood: différentes formes de production, différentes stratégies de distribution et d’exposition, mais surtout différentes formes esthétiques et politiques.
Même avec la pandémie actuelle, la production ne semble guère diminuer, même si les plateformes de distribution et d’exposition ont été en grande partie fermées. La mise en quarantaine forcée a peut-être amené les cinéastes à tourner leur appareil photo vers l’intérieur, à regarder leurs expériences personnelles ou les microcosmes de la vie américaine tout en offrant, de manière quelque peu contradictoire, un aperçu convaincant de la situation des États-Unis en ces jours sombres de 2020. C’est pour célébrer et promouvoir ce type de travail qu’American Fringe a été créé ; nous sommes honorés et ravis d’avoir été invités à revenir à la Cinémathèque pour présenter une cinquième édition.
Richard Peña et Livia Bloom Ingram, co-organisateurs de American Fringe 5
Richard Peña et Livia Bloom Ingram, Octavio González.
Un projet de
